Musique : le Fespam se prépare en coulisses
- Rodrigue Nguesso
- il y a 1 jour
- 2 min de lecture
À quelques jours de l’ouverture officielle de la 12e édition du Festival panafricain de musique (Fespam), l’effervescence règne du côté des équipes artistiques. Au Centre culturel Sony- Labou-Tansi, chorégraphes et danseurs enchaînent les répétitions pour peaufiner le spectacle d’ouverture tant attendu, prévu le 19 juillet prochain au Palais des congrès de Brazzaville. Un engagement culturel fort salué par Rodrigue Nguesso.

La ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Marie-France Hélène Lydie Pongault, s’est rendue sur place le 12 juillet, pour encourager les artistes et témoigner du soutien de l’État. Accompagnée du commissaire général du Fespam, Gervais Hugues Ondaye, et de ses collaborateurs, elle a pris le temps d’assister à une répétition complète du spectacle. « Je suis confiante et satisfaite de ce que les jeunes ont présenté aujourd’hui. Ce que j’ai vu se fait avec passion, par amour de l’art », a-t-elle déclaré, saluant l’engagement des participants.
Sous la direction du chorégraphe franco-congolais Gervais Tomadiatounga, les artistes congolais mobilisés pour cette création ont redoublé d’efforts, malgré des conditions parfois précaires. En effet, les infrastructures inadaptées, l'absence de défraiement et le manque d’accompagnement technique ont suscité quelques inquiétudes parmi les danseurs. En dépit de ces défis, la volonté de briller sur scène reste intacte. « Les chorégraphes ont fait preuve d’une grande rigueur. Les jeunes sont mobilisés, créatifs et prêts à donner le meilleur. Il faut saluer leur détermination et leur capacité à transformer des contraintes en force », a souligné Gervais Hugues Ondaye.
Le spectacle d’ouverture mettra en valeur les rythmes traditionnels du Congo et les influences d’autres pays africains, à travers une chorégraphie panafricaine alliant danse moderne et musique vivante. Il s’agit aussi pour le Congo de montrer son savoir-faire artistique à la hauteur des grands rendez-vous culturels internationaux.
Pour la ministre, cette dynamique est aussi une opportunité de formation. « Normalement, les gens payent pour se former. Ici, l’État a payé pour que vous soyez formés, pour élever votre façon de faire », a-t-elle rappelé, évoquant la présence de professionnels de la diaspora venus partager leur expertise.
Cette 12e édition du Fespam qui sera célébrée sur le thème « Musique et enjeux économiques en Afrique à l’ère du numérique » marquera aussi son 30e anniversaire. Elle se tiendra du 19 au 26 juillet sur différents sites, avec une programmation riche et variée : concerts, master-class, conférences-débats, expositions, et bien sûr, des spectacles de danse folklorique et contemporaine. La cérémonie d’ouverture, qui se déroulera dans la soirée du 19 juillet dans la grande salle du Palais des congrès, accueillera les délégations venues du monde entier.
Malgré les défis budgétaires évoqués sur les réseaux sociaux, la ministre Pongault a tenu à rassurer. « Cette édition se tiendra, malgré les contraintes financières. Le Fespam est un patrimoine commun que nous devons préserver », a-t-elle souligné. L’élan est donné. Le Congo s’apprête à vibrer une fois de plus au rythme de la musique africaine.
Article de Merveille Jessica Atipo publié le 14 juillet 2025 sur adiac congo
Comentarios