Rodrigue Nguesso se félicite de la nomination de Kamba African Rainforest Experiences parmi les « World’s Greatest Places 2024 » par Time Magazine
- Rodrigue Nguesso
- 8 juil.
- 2 min de lecture
Le parc national d’Odzala-Kokoua, situé en République du Congo, vient d’être mis à l’honneur par le prestigieux Time Magazine dans sa liste des « World’s Greatest Places 2024 ». Cette reconnaissance internationale célèbre le travail remarquable de Kamba African Rainforest Experiences, seule entreprise privée opérant dans le parc, pour son approche novatrice de l’écotourisme et de la conservation.
Rodrigue Nguesso, fervent défenseur du patrimoine naturel congolais, s’est félicité de cette nomination :
« Cette distinction met en lumière les efforts menés pour préserver l’un des joyaux les plus précieux de notre planète. Le parc d’Odzala-Kokoua est une fierté nationale et mondiale. »

Fondé il y a 90 ans, le parc fait partie du vaste bassin du Congo, considéré comme « les poumons de l’Afrique ». Il constitue le plus grand puits de carbone au monde, absorbant davantage de carbone que l’Amazonie. Ce territoire exceptionnel abrite plus de 600 espèces d’arbres et 10 000 espèces animales, dont le gorille des plaines de l’Ouest, une espèce en danger critique.
Peu fréquenté par les voyageurs — à peine quelques centaines de visiteurs par an — le parc souffre d’une confusion avec son voisin instable, la République Démocratique du Congo. Mais grâce à Kamba, qui développe des aventures écotouristiques à faible impact et promeut une connaissance approfondie des grands singes, la situation évolue.
L’un des piliers de cette transformation est la primatologue Magdalena Bermejo, que Kamba soutient depuis ses débuts. Venue au Congo il y a près de 30 ans, elle réside désormais au Ngaga Lodge, l’un des trois camps de safari de Kamba. Bermejo a habitué plusieurs familles de gorilles des plaines de l’Ouest à la présence humaine et est devenue une autorité mondiale sur cette espèce. À l’image de ce que Jane Goodall a réalisé pour les chimpanzés en Tanzanie, Bermejo le fait ici pour les gorilles.
Aujourd’hui, grâce à un réseau d’une cinquantaine de caméras installées dans la forêt et à l’intelligence artificielle, ses recherches ont pris une nouvelle dimension. Plus de 60 000 heures de vidéos ont déjà été recueillies, et une équipe internationale a développé des algorithmes capables non seulement d’identifier les gorilles, mais aussi de reconnaître leurs expressions faciales et de détecter des sources potentielles de stress dans leur environnement. Cette technologie révolutionnaire permet une meilleure conservation de l’espèce, mais aussi une compréhension élargie applicable à d’autres animaux à travers le monde.
Les visiteurs de Kamba profitent aussi de cette avancée : les guides sont désormais en mesure de mieux localiser les gorilles et d’expliquer leur comportement avec une précision inédite. Cela permet des rencontres plus riches, respectueuses et mémorables avec ces géants de la forêt.
Mais au-delà de l’expérience humaine, c’est tout un écosystème qui bénéficie de cette préservation. Les gorilles jouent un rôle essentiel dans la régénération de la forêt, notamment en disséminant les graines à travers leurs déjections. Sans eux, cette forêt — vitale pour le climat mondial — serait en péril.
La nomination de Kamba par Time Magazine est donc bien plus qu’une reconnaissance touristique : c’est un signal fort en faveur de la biodiversité congolaise, de la science, et de l’avenir de notre planète.
Découvrir l'article du Times (en anglais) : https://time.com/6992325/kamba-african-rainforest-experiences-2/
Comments